2 F1
Dassault Aviation

Mirage F1 EQ

Chasseur-bombardier multirôle air-air, air-sol et air-mer

L'appareil du CAEA

Le Mirage F1 EQ n°4662

Le Mirage F1 monoplace irakien du CAEA est le 17ème du contrat BAZ-621. C’est donc un modèle EQ-6, le dernier et plus moderne standard irakien. Il n’est pas encore livré au client en janvier 1991 au moment de la déclaration de guerre à l’Irak. En effet, s’il a effectué ses trois vols de réception en septembre 1990, il est en attente de ses deux vols de contrôle CEV. Il est donc bloqué par l’embargo chez Dassault Aviation à Mérignac, avec sept autres avions du même contrat, à divers niveaux de finition.

Au déclenchement de l’opération Desert Storm, les USA désirent connaître les capacités des brouilleurs livrés par la France à l’Irak. Pour ce faire, les deux F1 EQ-6 disponibles sont mis en place au Centre d’expériences aériennes militaires (CEAM) de Mont-de-Marsan, pour une plus profonde évaluation de ses contre-mesures électroniques par l’armée de l’Air et, surtout, l’US Air Force et l’US Navy.

Le premier est le n°4562. Cet appareil avait été extrait de la série des EQ-5 pour la mise au point de ce standard par Dassault. Il venait d’être transformé au standard EQ-6 avant livraison.

Le second est notre EQ-6. Il aurait dû être numéroté 4622 conformément au contrat BAZ-621, il est arbitrairement baptisé 4662 pour accompagner le 4562.

Il y effectue au total 31 vols entre le 24 septembre 1990 et le 13 février 1991, fin de la campagne d’évaluation des contre-mesures au CEAM.

Une fois sans emploi, avec 57 heures de vol au compteur, il est proposé, sans succès, à la vente aux possesseurs de Mirage F1. Il est stocké en 1998 à l’Atelier industriel de l’Air (AIA) de Clermont-Ferrand pour être vendu à la découpe afin de fournir des rechanges. Il est plus tard repris par Dassault Aviation Mérignac pour en récupérer les pièces réutilisables.

Les usines manquant toujours de place, un monoplace est confié à l’Espace Aéro Lyon Corbas, un au Musée de l’aviation de chasse de Montélimar, un à l’usine Dassault d’Argonay (où il est remonté par une équipe du CAEA) et un autre au CAEA où il arrive le 27 février 2014 derrière un tracteur.