L'appareil du CAEA
North American

SNJ-7 Texan

Formation avancée des pilotes de chasse - Appui feu

Le AT-6 / SNJ Texan

Histoire

North American fait voler 1er avril 1935 un prototype qu’il désigne NA-16, qui donne lieu à une succession d’appareils de formation de base BT-9 (BT pour « Basic Training »), doté d’un moteur de la classe des 400 cv et d’un train d’atterrissage tricycle fixe.  Il en décline une version plus puissante (550 cv) et au train rentrant, le NA-26, qui fait son premier vol le 30 avril 1935. Celui-ci est retenu, en mars 1937, dans le cadre du Basic Combat Training Program, mis en place par l’US Army Air Corps (USAAC) pour structurer et professionnaliser la formation des pilotes militaires. En 1941, l’USAAC devient l’US Army Air Force (USAAF) puis, le 18 septembre 1947, l’US Air Force (USAF).

L’USAAC commande alors 180 NA-26, qu’elle désigne BC-1 (BC pour « Basic Combat »).  D’autres sont commandés, ils évoluent en BC-2 avant de prendre leur désignation définitive d’AT-6 (AT pour « Advanced Trainer »). Le premier contrat d’AT-6 est passé en 1939. C’est à cette époque que le surnom « Texan » est utilisé dans les documents officiels américains, vraisemblablement en hommage au lieu de construction de tous les appareils de ce type après les 517 premiers. De nombreuses variantes, de plus en plus évoluées ou spécialisées, sortiront ultérieurement de chaîne. Nous n’entrerons pas dans leur description détaillée.

L’US Navy se porte, elle, acquéreur de 16 NA-26, qu’elle désigne SNJ-1. Les améliorations, parallèles à celles de la version Air, se succèderont jusqu’à la version SNJ-7. Elle en emploiera 3 583 exemplaires en 11 versions ou sous versions, certaines avec crosse d’appontage.

La Royal Air Force, avec 400 exemplaires, passe la plus grosse commande initiale de NA-26, qu’elle désigne Harvard. Cet appareil suivra les évolutions US, jusqu’au Harvard III.

Au total, 15 495 exemplaires de cet appareil toutes versions confondues sera construit, et utilisé par 60 pays, pour des missions de formation-entraînement, mais aussi d’appui-feu ou d’observation.

Carrière en France

En France, l’Armée de l’Air reçoit 135 T6-D et 693 T6-G,  l’Aéronautique navale 56 SNJ-5.

L’Armée de l’Air les engage massivement (plus de 700 !), pendant la guerre d’Algérie, au sein d’Escadrilles d’Aviation Légère d’Appui (EALA) constituées à cet effet. L’armement utilisé va de la paire de mitrailleuses Browning M1919 (.30 pouces , soit 7,62 mm), de M2 (.50 pouces, soit 12,7 mm), aux Pods de 6 à 8 roquettes SNEB de 5 pouces (127 mm). La 4ème Escadre de chasse dispose de son côté d’un parc de T-6G pour la formation. A la fin de la guerre d’Algérie en 1962, les EALA sont dissoutes et les appareils sont réaffectés à l’entraînement ou stockés. Nombre d’entre eux sont vendus. Leur retrait du service définitif intervient en 1969.

L’Aéronautique navale les emploie à partir de 1946 au sein d’une dizaine de Flottilles école ou de servitude : 1S à Lanvéoc-Poulmic (1946-51), 2S à -Lann-Bihoué (1959-66), 3S à Cuers-Pierrefeu (1957-60), 4S à Lartigue en Algérie (1958-63), 5S à Karouba en Tunisie (1961-63), 9S à Tontouta en Nouvelle-Calédonie (1962-64), 51S à Khouribga au Maroc (1946-61), 52S à Khouribga au Maroc (1949-57), 53S à Saint-Raphaël (1945-65), 54S à Hyères Le Palyvestre (1946-58), 56S  à Agadir puis Nîmes-Garons (1946-64), 57S à Nîmes-Garons (1953-65). Bien qu’ils n’aient jamais constitué un outil de combat principal, les SNJ de la Marine sont engagés pendant la guerre d’Algérie, dans un emploi polyvalent : formation avancée, reconnaissance et, dans  certains cas, soutien direct aux troupes au sol. Les SNJ sont peu à peu retirés du service, le dernier en 1968.


Sources documentaires

Aviation militaire.net
WiKipedia